Qu’arrive-t-il à mon jeune après ses études secondaires?

Loin d’être terminée, l’aventure ne fait que commencer! Toute une panoplie de programmes de formation plus intéressants les uns que les autres sont maintenant accessibles…

Quels sont les choix possibles?

La formation professionnelle, collégiale préuniversitaire ou technique, universitaire et même l’éducation des adultes sont autant d’avenues possibles pour votre jeune.

Certains jeunes décident de prendre une pause après leurs études secondaires afin de travailler et d’acquérir de l’expérience sur le marché du travail. Selon Statistiques Canada, des recherches aux États-Unis suggèrent que le fait de faire une pause peut nuire à l’achèvement éventuel des études postsecondaires, car de nombreux jeunes qui font une pause ne retournent tout simplement pas aux études. D’un autre côté, les jeunes qui interrompent leurs études afin d’acquérir une expérience de travail ont un avantage lorsqu’ils arrivent sur le marché du travail, puisque cela leur permet de développer des habiletés les rendant aptes à l’emploi.

Que faire en tant que parent

Bien que vous n’ayez pas le pouvoir de décider à la place de votre jeune, vous pouvez l’encourager à s’établir un projet professionnel qui correspond à ses intérêts et ses aptitudes.

En démontrant un réel intérêt envers son avenir, votre jeune sera sensible à vos suggestions et recommandations.

Vous pouvez également l’encourager à consulter un conseiller d’orientation ou encore à visiter un organisme d’employabilité, tels les carrefours jeunesse-emploi, pour discuter de ses objectifs et prendre une décision éclairée en lien avec son avenir.

Si votre jeune décide officiellement d’intégrer le marché du travail, il vaut mieux continuer de l’encourager et le soutenir dans cette nouvelle expérience. Certains jeunes préfèrent ce type d’expérience plus concrète et qui leur confère plus d’autonomie. Qui sait, il souhaitera peut-être réintégrer les études un jour et vous serez alors aux premières loges pour l’accompagner dans cette autre transition.

À lire sur le sujet : Démystifier les normes du travail pour mieux protéger les jeunes

L’entrée au cégep ou le début d’une formation professionnelle sont, pour plusieurs jeunes, une période de réaffirmation de leur autonomie, de changements importants, d’élargissement de leurs réseaux sociaux. Au même titre que lorsque votre enfant a fait son passage du primaire au secondaire, la transition du secondaire au collégial ou en formation professionnelle est donc une étape importante dans la vie de votre jeune.

Alors que certains vivent cette transition sans problème, d’autres manifestent de l’inquiétude et ce passage devient une source d’anxiété importante.

La liberté, enfin?

Plusieurs jeunes voient l’entrée au cégep comme une nouvelle vie empreinte d’une certaine liberté (les heures de cours diminuées, la vie en appartement, les sorties plus fréquentes), mais ce sentiment est trompeur.

Même si les heures de cours sont moins imposantes, les heures d’études et de travail à la maison, elles, sont plus nombreuses et les horaires, plus variables. L’encadrement est beaucoup moins présent et l’autonomie valorisée. Aussi, pour certains, la vie en appartement amène son lot de responsabilités qu’ils n’avaient pas prévues ou, du moins, peut-être pas envisagées de façon aussi importante (cohabitation, ménage, repas, comptes à payer, etc.). Il est donc important que les jeunes soient bien accompagnés lors de cette transition.

Quelques trucs

  • Discuter ensemble de ce qu’il pense de son passage aux études postsecondaires.
  • Visiter le cégep en compagnie de votre jeune et tenter de rencontrer les responsables des services aux élèves.
  • Informer votre jeune de la présence de services d’aide (présents généralement dans tous les cégeps).
  • Être à l’affut de changements dans son comportement (baisse d’intérêt, lassitude, absentéisme) et en discuter avec lui sans le juger (ou le punir) et en faisant preuve d’ouverture.
  • Encourager les discussions « en parallèle » (par exemple, en voiture : le jeune se sent moins « questionné » que lors de discussions formelles en face à face).
  • Même si vous n’avez plus accès à ses résultats scolaires, vous pouvez encore vous informer auprès de votre jeune en démontrant un intérêt sincère envers ses résultats et le programme choisi.
  • Démontrer de l’ouverture envers son choix de programme : il arrive que ce dernier ne corresponde pas vraiment à ses intérêts et aptitudes et il est parfois important et justifié de reconsidérer ce choix. Le conseiller d’orientation et l’aide pédagogique individuel du cégep peuvent lui venir en aide.

Saviez-vous que les parents peuvent faire beaucoup pour aider leurs jeunes à concilier études et travail?

Tant les adolescents que les jeunes adultes peuvent avoir besoin d’aide ou de conseils pour gérer leur temps et établir des priorités au jour le jour. Il est important de faire comprendre aux jeunes que leurs études sont prioritaires et qu’il est essentiel d’y mettre tous les efforts requis. Un diplôme demeure le meilleur investissement.

Saviez-vous que tout comme ceux qui pratiquent un sport de façon intensive, beaucoup de jeunes qui ont un travail rémunéré réussissent leurs études?

Attention aux signes!

Cependant, il y a un risque accru d’être en difficulté scolaire ou d’abandonner ses études pour les étudiants en emploi quand :

  •  Leur emploi les empêche de consacrer le temps nécessaire à leurs travaux scolaires.
  •  L’intensité du travail rémunéré augmente alors qu’ils sont en période d’examen.
  •  Ils s’absentent de leurs cours à cause de leur emploi.
  •  Ils prolongent la durée de leurs études pour concilier études et emploi.
  •  Leurs notes sont faibles et ils manquent de motivation face à leur travail scolaire

Source : CRÉPAS

Capsules vidéo

Par Marie-Hélène Collin et Sandy Vignola-Pétrin, conseillères d’orientation chez BrissonLegris

Comment prendre la bonne décision ?

Vous avez fait votre choix de programme scolaire, votre plan d’action est clairement établi, mais vous tardez à choisir l’établissement où vous poursuivrez vos études? Pour certains, cette décision peut générer du stress et de l’angoisse, en raison des nombreux éléments à prendre en considération.

Souvent, plusieurs cégeps et universités offrent le même programme et il peut être difficile de déterminer vers quel établissement se diriger. Par ailleurs, chacun d’entre eux possède des forces qui peuvent être perçues différemment d’une personne à l’autre. C’est pourquoi il est nécessaire de prendre un temps de réflexion pour s’assurer de faire le choix approprié.

Mais quels sont les critères à considérer pour arriver à une décision éclairée? Voici quelques-uns des éléments à prendre en compte pour vous aider à faire le meilleur choix pour vous

1- La réputation de l’établissement

De prime abord, il est important de recueillir de l’information sur les différents établissements qui vous intéressent. Certains éléments pourraient vous aider à identifier l’établissement ayant la meilleure réputation, notamment :

  • La dimension internationale, qui est souvent liée au corps enseignant et qui peut faire rayonner l’établissement à travers le monde
  • La provenance des étudiants, qui amène une diversité culturelle, et donc des visions et des pratiques différentes.
  • Les centres d’études et de recherches qui sont liés aux programmes offerts et aux domaines d’expertise des établissements.

2- L’impression que nous laisse l’établissement lors d’une visite

La seule façon de ressentir l’atmosphère d’un établissement est d’en faire la visite. Les établissements scolaires offrent au moins une journée « portes ouvertes » par année. Ces journées vous offrent la possibilité de rencontrer des étudiants et des enseignants, en plus de visiter le campus. Vous aurez ainsi l’occasion d’en connaître davantage sur le milieu de vie que l’établissement pourrait vous offrir.

3- L’emplacement géographique

Tout d’abord, posez-vous la question suivante : suis-je prêt à étudier dans un établissement qui se trouve loin de chez moi aux dépens du temps que je pourrais consacrer à mes études? Si la réponse est non, il est peut-être plus avisé de choisir un établissement qui se trouve à proximité de votre lieu de résidence.

Ensuite,  dans le cas où l’établissement que vous convoitez se trouve dans une région éloignée de votre domicile, vivre en résidence étudiante peut être une option à envisager. Il devient alors nécessaire de vérifier si cette possibilité est offerte ou non par l’établissement de votre choix.

4- Votre personnalité

Certains établissements sont reconnus pour leur ouverture d’esprit et peuvent être perçus comme étant plus libéral par exemple. Choisissez un milieu qui est en accord avec vos valeurs et votre personnalité. En reconnaissant certaines de vos caractéristiques personnelles, vous serez plus à même de faire un choix qui correspond à ce que vous êtes.

Par exemple, si vous avez un tempérament plus artistique, un établissement proposant une vision novatrice aurait avantage à être considéré.

5- Votre dossier scolaire

D’un établissement à l’autre, les conditions d’admission et le contingentement (cote R) peuvent varier et ce, pour les mêmes programmes. Il faut savoir que les établissements scolaires favorisent, dans la plupart des cas, la qualité du dossier scolaire.

Informez-vous sur les conditions d’admission dans les programmes qui vous intéressent. La plupart des établissements rendent ces informations publiques.

6- Vos critères personnels – que souhaitez-vous retrouver?

Questionnez-vous sur les critères que vous recherchez. Faites un bilan de ce qui est important pour vous et de ce qui contribuera à votre épanouissement. Voici certains critères à envisager pour faire le meilleur choix possible :

  • Activités socioculturelles, communautaires et de plein air
  • Sport étudiant
  • Activités environnementales
  • Centre d’information scolaire et professionnelle
  • Services de santé et psychosociaux
  • Aide aux étudiants ayant des besoins particuliers
  • Facilité d’accès aux échanges internationaux
  • Programmes en alternance travail-études
  • Programmes offerts en ligne
  • Programmes bilingues ou trilingues

En résumé, choisir un établissement scolaire n’est pas nécessairement une tâche facile. Prenez le temps de bien réfléchir à ce que vous souhaitez, aux critères qui sont importants pour vous et aller chercher le maximum d’informations possible. De cette façon, vous aurez plus de chances de prendre une décision judicieuse!

Source : Jobboom.com

Les semaines suivant le 1er mars sont synonymes de stress et d’attente pour les étudiants désirant faire leur entrée à l’université ou au cégep à l’automne. La possibilité d’être refusé dans le programme souhaité est une éventualité qu’il faut malheureusement considérer. Comment s’y préparer, et surtout, comment réagir devant une telle situation?

Pour justifier un refus, les établissements scolaires vont considérer les préalables manquants, les résultats scolaires insuffisants, ou encore l’échec aux tests de sélection, aux entrevues ou aux auditions.

Ce refus peut faire naître chez l’étudiant de la tristesse et du découragement. Plus souvent encore, elle engendre de l’anxiété quant à son avenir professionnel. On peut le comprendre : le choix effectué en date du 1er mars en est un de grande importance. Alors que faire à la suite d’un refus?

Tenter sa chance au deuxième tour

Pour les étudiants du collégial, il est possible de faire un nouveau choix de programme ou de cégep en participant au deuxième tour, et si nécessaire, au troisième tour (trois tours pour la session d’automne, deux tours pour la session d’hiver).

Les possibilités sont plus vastes pour les étudiants universitaires, car il est possible de faire jusqu’à trois choix de programmes par université.

Dans les deux cas, le troisième choix doit être fait parmi les programmes non contingentés, dans le but de s’assurer une place.

Anticiper le refus

Néanmoins, il importe d’anticiper le refus dès le premier tour et d’avoir un plan en tête afin de préparer les actions à entreprendre, le cas échéant.

  • Effectuez des recherches sur les différents établissements offrant le programme souhaité : repérez ceux qui reçoivent le plus grand nombre de demandes et inversement, ceux qui présentent moins de contingentement.
  • Prévoyez un plan B, et même parfois un plan C, afin de ne pas être pris au dépourvu en cas de refus. Certains programmes sont rarement sujets à contingentement, notamment les sciences humaines. Elles peuvent demeurer un deuxième choix judicieux afin de s’assurer l’entrée au niveau collégial.
  • Le tremplin DEC peut également être une option intéressante, lorsque l’étudiant hésite entre plusieurs programmes ou qu’il lui manque certains cours préalables. Cette alternative permet ainsi d’entamer des études collégiales en effectuant des cours de base obligatoires, en attendant d’intégrer ou de réintégrer un programme d’études régulier.

Ces options peuvent toutes devenir des choix attrayants, en permettant à l’étudiant de s’ouvrir à une grande variété de sujets.

Dédramatiser le refus

Choisir son programme d’études oblige à poser les bonnes questions, à s’informer et à planifier. En cas de refus, il est important de dédramatiser la situation : on ne fait pas un choix pour sa vie entière, mais plutôt pour les prochaines années.

Les changements de programme sont toujours possibles et peuvent même favoriser l’exploration d’avenues jamais envisagées avant. Il faut garder confiance et considérer le refus non pas comme un échec, mais comme une étape supplémentaire à franchir pour avancer dans sa vie d’adulte.

La cote R

Il faut savoir que les universités favorisent, dans la plupart des cas, la qualité du dossier scolaire obtenu au niveau collégial (cote de rendement, communément appelé cote R). Ainsi, un étudiant est avantagé s’il réussit à mieux performer, peu importe le programme, tant qu’il répond aux exigences (conditions d’admission).

Marie-Hélène Collin

Marie-Hélène Collin est conseillère d’orientation chez BrissonLegris, révélateurs de potentiel, une firme spécialisée en orientation, consultation et conception. L’entreprise aide les organisations et les individus de tous âges à planifier et développer leur parcours professionnel.

Santé mentale de A-Z

site web de l’Institut Douglas en santé mentale qui regroupe des fiches informatives bien vulgarisées sur un très grand nombre de sujets touchant la santé mentale.
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Site Internet du Réseau d’information pour la réussite éducative

Dossier thématique de la rentrée : les transitions scolaires
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Regards renouvelés sur la transition entre le secondaire et le collégial

Publication du Conseil supérieur de l’éducation, mai 2010
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Transition secondaire-cégep : la session d’accueil et d’intégration comme solution à l’indécision

Dans ce dossier sont présentés les principaux résultats d’une recherche qui avait pour but de mieux comprendre les effets de la session d’accueil et d’intégration (SAI) pendant cette période de transition importante. L’étude est dirigée par France Picard (Université Laval), spécialiste de l’orientation.
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Vidéo sur la transition secondaire-collégial

Madame Nicole Boutin, présidente du Conseil supérieur de l’éducation, aborde la transition entre le secondaire et le collégial : une question d’articulation, d’arrimage et d’intégration, une conférence présentée par madame Nicole Boutin, présidente du Conseil supérieur de l’éducation.
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