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La santé mentale au cœur de la pratique des conseillers et conseillères d’orientation

6 mai 2022 | Nouvelles

Semaine de la santé mentale 2022

La 71e édition de la Semaine de la santé mentale, qui se déroule sous la thématique de l’importance de l’empathie, tire bientôt à sa fin. Le site de la campagne offre des conseils pratiques, des articles et de l'information pour aider la population à « parler pour vrai » de la santé mentale, « parce que pour s'épauler, il faut d'abord s'écouter ».

Fatigue pandémique, épuisement, isolement, les effets multiples de la crise sanitaire nous rappellent, plus que jamais, à quel point il est crucial de faire preuve d’empathie, envers les autres et envers nous-mêmes (autocompassion) : « Nous risquons de nous compliquer la vie si nous nous fixons des objectifs irréalistes basés sur nos attentes d’avant la pandémie. Notre niveau de stress et d’inquiétude continue d’affecter notre vie quotidienne, et il est possible que nous ne soyons pas aussi fonctionnels qu’avant1. »

La santé mentale, un état de bien-être qui fluctue dans le temps

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé mentale comme « un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté2 ». Cet état psychique évolue, change ou fluctue dans le temps – que l’on soit atteint d’un trouble mental ou non – en fonction de différents facteurs (déterminants de la santé mentale) comme les caractéristiques individuelles, les milieux de vie et les ressources personnelles ou environnementales.

En ce sens, le modèle des deux continuums de la santé mentale montre qu’une personne atteinte d’un trouble mental (attesté par un diagnostic) peut tout à fait jouir d’une santé mentale florissante, tout comme une autre peut composer avec une santé mentale languissante sans être atteinte d’un trouble mental.

OCCOQ

Source : MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR. 2022. Cadre de référence sur la santé mentale étudiante, p. 8, MES, Québec.

Santé mentale et accompagnement en orientation

Les conseillers et conseillères d’orientation (c.o.), par leur expertise de la relation individu-travail-formation, visent le mieux-être personnel et professionnel en mobilisant le potentiel des personnes et en les aidant à prendre leur place dans la société tout au long de leur vie (Énoncé de pertinence sociale des c.o.). Cet énoncé présente des similitudes évidentes avec la définition de l’OMS citée précédemment. Il met bien en lumière à quel point la santé mentale se situe au cœur de l’accompagnement que les c.o. offrent aux personnes qui les consultent.

Dans le même ordre d’idées, la définition de leur champ d’exercice illustre aussi comment leur intervention est axée sur les déterminants de la santé mentale : « Évaluer le fonctionnement psychologique, les ressources personnelles et les conditions du milieu, intervenir sur l’identité ainsi que développer et maintenir des stratégies actives d’adaptation dans le but de permettre des choix personnels et professionnels tout au long de la vie, de rétablir l’autonomie socioprofessionnelle et de réaliser des projets de carrière chez l’être humain en interaction avec son environnement3. »

Ajoutons que les c.o. sont des professionnels à part entière du domaine de la santé mentale et des relations humaines (DSMRH4). En effet, cette dénomination est utilisée depuis l’adoption, en 2009, de la Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines (connue sous le nom de projet de loi no 21). Grâce à cette loi, des activités professionnelles à haut risque de préjudice pour les personnes vulnérables sont réservées aux professionnels du DSMRH, et des précisions ont été apportées concernant leurs interventions (ex. : titre réservé et balises pour l’exercice de la psychothérapie, définitions des champs d’exercice, activités réservées et non réservées [partagées], etc.).

Finalement, comme la relation d’aide et l’intervention psychosociale (activités non réservées pour les professionnels du DSRM) se situent au fondement leur pratique, les c.o. contribuent ainsi à la promotion-prévention en santé mentale. « L’information, la promotion de la santé et la prévention du suicide, de la maladie, des accidents et des problèmes sociaux auprès des individus, des familles et des collectivités font également partie de l’exercice de la profession du membre d’un ordre dans la mesure où elles sont reliées à ses activités professionnelles » (article 39.4 du Code des professions).

[1] Source : https://www.mentalhealthweek.ca/fr/le-pouvoir-de-lempathie/ 
[2] Source : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/mental-health-strengthening-our-response
[3] OFFICE DES PROFESSIONS DU QUÉBEC. 2021. Guide explicatif : Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines. Québec, Section 2, p. 05-06, OPQ, Québec.
[4] Les professionnels du DSMRH sont les suivants : c.o., travailleurs sociaux et thérapeutes conjugaux et familiaux, ergothérapeutes, psychoéducateurs, sexologues, criminologues, psychologues, orthophonistes et audiologistes, infirmières et médecins.

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